Memo La Bastida

Guillermo LABASTIDA dit "MEMO"

Marié à une valentinoise, Guillermo LABASTIDA, mexicain, a suivi sa femme en France et vit à Valence depuis quelques années. Laissant derrière lui son pays et ses traditions, il garde néanmoins profondément ancré en lui ses racines mexicaines.
Animateur socioculturel dans la région et peintre autodidacte, Guillermo offre l’image d’un personnage ouvert, accueillant, sincère et direct.
Huile, pastel, acrylique, quelle que soit la technique et le support utilisé, Guillermo met en scène des personnages dans le quotidien. Au moment de commencer un tableau, l’inspiration n’arrive pas seule, il se laisse guider par son intuition en posant des actes gestuels, et en organisant une mise en scène l’histoire du tableau se met en place petit à petit.
« J’ai eu la chance de découvrir la couleur à 30 ans, pour ne plus jamais la lâcher. C’est le moyen d’expression qui me convient le mieux. En étant presque autodidacte, face à la surface blanche, je me permets de ne pas suivre un courant mais bien plus de laisser vivre mes sensations. A chaque instant d’émerveillement et de nouveaux échecs croît ma motivation »

Petite biographie :


1952: Memo naît à México. Dès l'enfance, le dessin l'attire dans de longues heures d'intimité, préférant la solitude de sa chambre aux jeux collectifs...
1970: Temps difficiles: changement de chemin à cause d'un grave accident (fracture de la jambe) un an d'invalidité, il faut renaître.
1982: Conflit existentiel-rupture de valeurs dans une société conventionnelle: Il abandonne sa sécurité économique d'employé en traitement de textes et découvre grâce à un ami, Alfonso Culhuac, le contact intime avec sa propre capacité créative.
1983: Cours spécial "Pintura-Dernieres Tendances" au Centre de Recherche et d'Expérimentation Plastique à l'Institut National des Beaux Arts de México.
1984: Influence de surréalisme. Première exposition individuelle à Zacatecas, México avec 7 toiles à l'huile. Le thème de l'Arbre ouvre le chemin d'une succession d'expositions, commence la confrontation avec le public.
1986-1988: Pendant cette période, il s'évade de la réalité grâce au contact avec la peinture. Il réalise des paysages de l'imaginaire comme alliés de la compréhension de sa perception. Loin des regards critiques et sociaux, tournant le dos à l'académisme, il développe la peinture gestuelle: "partir de la tâche pour inventer l'univers, construire à l'instant, expérimenter l'inconnu en organisant l'espace".
1989: Arrivée en France. Temps d'intégration.
Il obtient le Premier prix surréaliste au concours " Les Arts au Soleil" à la Coucourde en France.
1990: Nombreuses expériences en animation d'ateliers d'arts plastiques pour enfants et adolescents avec des associations culturelles (France).
Dans la spontanéité de la création infantile, Memo découvre la valeur de l'innocence.
1992: Il ouvre son propre atelier "POTE" qui lui permet d'approfondir sa gestuelle et d'enseigner les arts plastiques en animation des ateliers.
1998: Rencontre avec le peintre cubain Ricardo Ponce et le galeriste Jacques Armand, qui motivent d'importants changements dans sa forme d'expression. La matière et le volume s'unissent au travail de la couleur, dans des "Collages".
Vers l'abstraction-demi figurative, il décrit ses oeuvres comme des paysages urbains où il tente d'exprimer l'anticonformisme et son désaccord face aux problèmes sociaux et culturels qui agitent à ce jour le monde: la guerre, l'individualisme, l'urbanisation déshumanisante...
2000: Ses expériences se multiplient ainsi que ses contacts tant en France qu'à l'étranger: Espagne, Hongrie, Bulgarie. Le peintre développe son propre style "abstraction et semi-figuration se mélangent avec une profonde manipulation de la lumière".
Il se défend de suivre quelconque courant et se sont uniquement ses sensations qui représentent la source de son inspiration. Son insatisfaction le fait continuer à peindre sa lutte contre la "désespérance" face à ce monde urbain.







Memo Labastida - peintre