Les flûtes de Pan

 

C’est l’instrument emblématique des Andes. Il se compose de tuyaux juxtaposés d’une longueur et d’un diamètre croissant avec régularité. Chaque tuyau donne une note distincte.
Les flûtes peuvent être confectionnées avec différentes matières : le roseau, l’argile cuite, la pierre, le bois et le métal, parfois même avec de grosses plumes de Condor comme en Equateur.

La Syrinx

C’est l’instrument préféré du Dieu Pan dans la Grèce antique. Elle est connue sous le nom de siku en aymara, d’antara en quechua, de zamponas (tubes de roseau) en espagnol.
Il est souvent utilisé en orchestre et sert à l’exécution de la musique de danse. Elles sont réparties dans l’orchestre en séries correspondant à des octaves différents, et les séries d’une même octave sont souvent jouées par paire et par deux musiciens se complétant l’un l’autre pour former une même gamme. Suivant l’importance de l’orchestre, le nombre de flûtes de Pan varie de six à quarante tout en tenant compte d’une égale répartition des différentes séries (grandes, moyennes, petites, plus petites).
Les précolombiens andins possédaient cet instrument depuis fort longtemps. Les cultures Chimu, Nazca, Tiahuanaco... nous ont livré de magnifiques antaras en terre cuite ou en pierre sculptées qui ont pu être mieux conservées que leurs homologues en roseau.
La flûte de Pan n’a pas été interdite, comme la kena, par les conquistadores espagnols. Si elle disparaît dans certains milieux, à certaines époques, elle demeure l’apanage du petit peuple, du campesino andin et a survécu à tous les orages culturels pour aujourd’hui prendre sa place dans la musique contemporaine.